Nouveau cadeau macronien aux riches : le poisson pourrit toujours par la tête

Publié le par Verdi

Nouveau cadeau qu’il veut faire à ses amis riches, Macron veut supprimer « l’exit taxe », censée combattre l’évasion fiscale. Comme en Australie, ces derniers jours, Macron se présente partout à l’étranger comme un laudateur du capitalisme ultra-libéral, système qui, pourtant, aux dires de grands économistes (non, pas Minc, ni Attali, le propos ici se veut sérieux) est en train de dévaster l’humanité. Contempteur méprisant du bas peuple -lequel peuple stupide et ignare ne comprend rien à la mondialisation-, Macron porte d’ores et déjà, en lui-même, les germes destructeurs du pouvoir, que lui ont délégué, pour un temps, 16 % seulement des Français, en âge de voter.

Texte

Galvanisé par le pouvoir immense que lui confèrent nos institutions monarquo-républicaines, Macron se montre tel qu’en lui-même, sans retenue, sans complexe, un despote autoritariste, qui ne souffre de critiques que celles qui flattent et mettent en valeur son ego. Il assène des jugements à l’emporte-pièce, toujours contre les mêmes, les trouble-fête de son règne : les gueux de la masse populeuse des salariés -privé et public-, des retraités, des petits indépendants, etc., les couards, en d’autres termes les non-diplômés de son niveau, les poltrons, c’est-à-dire les chômeurs, les impotents… les boulets quoi ! dont se passerait la société élitiste macronienne.

Macron, qualifié de « chef des marché libres », fait un nouveau cadeau aux riches

Il assume d’être le chantre du système ultra-libéral capitaliste -qui pourrit pourtant l’humanité à grande vitesse-, au point que le magazine américain Forbes le qualifie de « chef des marchés libres », après que Macron a annoncé son désir de supprimer, des 2019, « l’exit taxe », censée limitée l’évasion fiscale. Un nouveau cadeau aux riches. Macron est sans conteste l’idole des libéraux très minoritaires en France, de ceux qui se pensent génétiquement et intrinsèquement supérieurs aux autres, parce que leur cursus a reçu l’imprimatur de quelques écoles célèbres, dites grandes, qui forment, depuis plus d’un demi-siècle, la crème des crèmes de l’impéritie française : les dirigeants politiques. Déconnectés du monde réel, à l’image de leur timonier, ils ne se sentent plus pisser, depuis qu’un des leurs a réussi un coup qu’y compris les meilleurs promotions d’HEC n’auraient pas imaginé ! Pensez !

« Chacun d’entre nous est un génie. Mais si vous jugez un poisson par sa capacité à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ». Cette remarque, que l’on doit à Einstein, à qui l’on ne peut décemment faire le procès d’être idiot, permet d’éclairer le contexte de la France « macronisée » . A quoi s’évertuent Macron et ses sous-fifres ? A faire passer les gens pour plus idiots qu’ils ne le sont en réalité (1), pour des fainéants (2) affichant un mépris permanent pour la basse classe (3). Au contraire, il glorifie tous les petits arrivistes prétentieux et suffisants, qui ne sortent que bardés de leur diplôme pour en imposer à tous, se lavant précautionneusement les mains, après serrage de pognes avec un gueux. Tout çà avec le sourire commercial de circonstance et la petite réflexion silencieuse associée : « connard, je te baise la gueule ». Des trouducs, aurait dit Coluche !

Les gens ont compris que la tête de l’État est pourrie par le fric

Nous étions nombreux à ne donner aucune chance à ce freluquet de « bonne famille » lorsqu’il s’est placé sur la ligne de départ de l’élection à la présidence de la République. Non, parce qu’il n’avait aucune troupe, -il a vite compensé ce handicap en attirant à lui toute cette jeunesse bourgeoise friquée et tous les politiciens recalés, soiffards de revanche sur un destin ingrat-, mais parce qu’il était, à nos yeux d’observateurs, l’émanation du mal absolu : la finance. Et, patatrac, coup de théâtre, la marionnette Macron, le docile pantin des riches, s’empare du trône élyséen, au nez et à la barbe de l’oligarchie UMPS, en place depuis 40 ans.

Seulement voilà, un an après son arrivée, en grande pompe, à la tête de l’État, nul n’est dupe aujourd’hui des intentions et motivations réelles de Macron. Il n’est que l’instrument d’un système ultra-libéral qui a trouvé en lui le funambule idéal : beau gosse, pas bête, belle prestance, sémillant à souhait… mais totalement immergé dans son univers de nantis, décalé des réalités, enivré par sa supposée gloire et son désir irrépressible de rayonnement universel, comme une certain roi Soleil.

Bref, un président au service exclusif de la finance et de ses amis riches, à des années lumière de la plupart des gens qui peuplent l’hexagone ! Des gens qui, contrairement à la désinformation permanente des « merdias », ont compris que la tête est pourrie par le fric et que cela ne donnera rien de bon pour eux ! Le festin ne sera jamais pour eux. Ce poisson-là, ramené par 16 % seulement des gens qui peuvent voter, est d’ores et déjà avarié !

Le poisson pourrit toujours par la tête !

 

Verdi

Mercredi 2 mai 2018

(1) « Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. »

(2) « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »

(3) Le mépris de classe de Macron pour les plus modeste, en quelques citations.

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