Le va-t-en guerre Macron met la France en péril

Publié le par Verdi

Sans justification, ni mandat de l'ONU, Macron a fait bombarder la Syrie, un

pays pourtant ami historique de la France. On y est ! Le sentiment de toute puissance de Jupiter l’a emporté sur la sagesse. Enervé, agacé par les questions dérangeantes, il s'est montré agressif, sur BFMTV, ce dimanche 15 avril. Un an après son élection, conformément aux prévisions des observateurs les plus lucides, ce jeune président immature, instrument des puissances financières et vassal des anglo-saxons, plonge la France intérieure dans le désordre social, au prétexte d’imposer la loi de la jungle libérale et, de surcroît, oblige les Français à entrer en guerre contre des Etats qui ne menacent aucunement le pays. 

Texte

Il y a un an, à la faveur d’un effondrement annoncé de l’UMPS (Les Républicains et le Parti Socialiste), suite aux quinquennats calamiteux de Sarkozy et Hollande, les Bilderberg ont choisi de propulser, après son adoubement, en 2014, un jeune ambitieux aux dents acérées, Emmanuel Macron. Fils de bonne famille, avec des parents médecins, après un cursus, somme toute brillant, le jeune inspecteur des finances, sorti 5ème de sa promotion à l’ENA, en 2004, possède le profil idéal pour les tenants du Nouvel Ordre Mondial.

Macron fera l’affaire pour « faire la nique » aux médiocres Sarkozy et Hollande, qui n’ont pas su ou n’ont pas osé aller trop vite et trop loin dans la casse du système français, caractérisé par l’empreinte bénéfique laissée par le CNR (Conseil National de la Résistance), qui lui a donné un socle de règles sociales abouties, ayant fait la preuve de leur efficience, en assurant la cohésion de la société française.

Quelle aubaine de trouver ce jeune loup, cornaqué par Attali, le chantre du tout et de son contraire, expert en ultralibéralisme appliqué avec son compère Minc, deux éminences de la réflexion économique et politique creuse, dont on s’étonne qu’ils ne soient pas encore nobelisés. Toujours est-il que, fort de l’appui des bailleurs de fonds parmi les plus fortunés du monde, dont son ex-associé Rothschild, le sémillant Macron s’est mis en marche.

Merci Bayrou, pour le cadeau Macron

Peu d’observateurs pariaient sur ce nouveau venu, jamais élu, qui venait, tel Brutus contre César, d’enfoncer le glaive de la trahison dans le cœur d’un Flamby renversé... de douleur. C’était oublier, un peu vite, dans cette compétition à la présidentielle, la présence de l’emblématique représentant du « marais », autrement dit du « centre », ou ventre mou, incarné depuis trente ans par Bayrou, qui hésitait à briguer pour la quatrième fois la première magistrature.

Président du Modem, -en perte de vitesse à l’époque-, après avoir copieusementvilipendé son voisin de la rue d’en face (Macron et Bayrou habitaient d’un côté et de l’autre de la même rue, à Paris), Bayrou s’est allié à l’ex- banquier d’affaires, le 22 février 2017, faisant basculer, du jour au lendemain, les intentions de vote en faveur de Macron. Aujourd’hui, ingrate récompense, l’ambitieux Bayrou, étoile filante du début du quinquennat, ne compte plus que pour des prunes. Il nous a laissé Macron en cadeau ! Merci Bayrou !

C’est ainsi que la France s’est retrouvée, au soir du second tour, le 7 mai 2017, en dépit d’une admirable campagne électorale de Mélenchon (France Insoumise) qui aurait dû logiquement l’emporter (si le socialiste Hamon avait fait preuve de sens politique), avec à la tête de l’État, un jeunot de 39 ans, ne représentant que 16 % des Français en âge de voter.

S’en suivit une période de "Macronmania" quasi hystérique, entretenue par les médias aux ordres de la finance (90 % des médias français) dont les journaleux, seconde après seconde, ne tarissaient jamais d’éloges à l’égard du nouveau et sémillant président. Le petit Jupiter français était né. On allait voir ce que l’on allait voir…

Macron, vassal des anglo-saxons et soutien inconditionnel des Israéliens

De fait, après un an de règne, on voit s’amonceler les nuages noirs, prélude à l'orage ! Tant sur le plan intérieur qu’extérieur. Ce que les plus éclairés avaient pressenti est arrivé. Macron est un président fabriqué par les riches pour servir les plus nantis. Sur le plan intérieur, une avalanche de réformes s’est abattue sur les Français, avec toutes la même inspiration ultralibérale, de façon à pérenniser les fortunes de quelques privilégiés et rassurer la cohorte des petits chefs, qui, tous ou presque, se prennent pour des PDG de multinationales.

Bref, jouant sur les ressorts nombrilistes des arrivistes de sa génération, Macron impose la casse de la France sociale à marche forcée. Rusé, il joue sur la rivalité des syndicats, après avoir fait éclater en mille morceaux le parti de Sarkozy et après avoir éparpillé en miettes le parti socialiste. Ayant choisi avec soin des candidats parlementaires au profil lisse, il peut compter sur une majorité à l’Assemblée nationale, composée de députés godillots bien dociles, devenus arrogants et méprisants pour beaucoup d’entre eux.

Sur le plan extérieur, après avoir fait croire à un « non-alignement » de la France, dans le concert des nations, en recevant tour à tour Trump, Poutine et les grands dirigeants du monde ,et en redéfinissant, en apparence, de façon mieux équilibrée, les relations avec l’Afrique, Macron a fini par tombé le masque. La douloureuse affaire syrienne a mis en exergue sa vassalité vis-à-vis des anglo-saxons, en particulier des nord-américains. Pire, il a donné des gages de soutien sans faille à Netanyahou, le sanguinaire Premier ministre sioniste israélien, l'ennemi juré de la Syrie, lequel extermine à petit feu les Palestiniens, sous occupation juive, depuis 1948. 

En attaquant la Syrie, Macron a discrédité la France

Discréditant la parole de la France et de sa diplomatie, Macron vient de se lancer, sans aucune preuve contre le président syrien, Bachar al Assad, de l’emploi d’armes chimiques contre sa population, dans une folle provocation guerrière en Syrie, pour -fait aggravant- ne pas déplaire aux Etats-uniens et aux Israéliens, comme le firent avant lui le fou Sarkozy, en Libye, en 2011, et Hollande, au Mali, en 2013.

Les Français ont déjà payé durement ce genre d'interventions militaires, très coûteuses et particulièrement hasardeuses avec, en représailles, les attentats commis par des djihadistes, ceux, en particulier, du Bataclan, le 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et celui de Nice, le 14 juillet 2016, qui a fait 84 morts, sans oublier tous les autres.

Le chaos attend la France si ce président continue à n’être que l’exécuteur zélé des directives ultralibérales européennes et à ne faire que de la com plutôt que d’écouter attentivement et sérieusement ceux des Français qui n’acceptent pas d’être les pigeons de sa politique : les cheminots, les personnels de santé, les étudiants, les retraités, les agents des services publics que Macron veut éradiquer, au nom du libéralisme, sous le fallacieux prétexte de la mondialisation. Prendre les retraités pour des billes, en se moquant d'eux par des remerciements hypocrites (sur TF1), après avoir ponctionné leur maigre pension, est lamentable. 

La France disqualifiée au Moyen-Orient, Macron énervé face aux journalistes

Le chaos attend la France si, par ailleurs, se prenant pour un chef de guerre, -alors qu’il n’est qu’une marionnette au service des anglo-saxons et des sionistes-, il entraîne, contre leur gré, les citoyens d’une France en paix, dans des folies guerrières très coûteuses, sans justification aucune. Les conséquences sont d’ores et déjà néfastes, au Moyen-Orient.

Cette décision irréfléchie disqualifie pour longtemps la France, en particulier en Iran, où les relations se normalisaient, avec le président Hassan Rohani, ouvert à une coopération saine et sereine. L’immaturité et son manque de sang-froid dans l’affaire syrienne font désormais de ce président, -pourtant accueilli avec bienveillance et espoir, il y a un an, sur le plan international-, un homme inquiétant, aux ressorts mal structurés. En témoigne, ses énervements répétés, son agacement, et son agressivité, face aux questions dérangeantes d'Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin, dimanche 15 avril, sur BFMTV. 

Nous pensions qu’avec Sarkozy le fou, le pays avait touché le fond de l’irresponsabilité. Il semblerait que non ! Macron est encore plus inconscient et irresponsable, dans un contexte mondial marqué par des tensions dangereuses, qui requiert, plus que jamais, de la retenue de la part des dirigeants des pays les plus impliqués.

 

Verdi

Dimanche 15 avril 2018

 

Photo : Le Huffington Post

 

 

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