Macron, digne successeur de Sarkozy : la fracture avec la France est consommée

Publié le par Verdi

Après le succès des rassemblements du 26 mai, partout en France, contre sa politique de casse sociale, Macron reste sourd aux clameurs de la protestation populaire. Enfermé dans ses folles certitudes ultralibérales, il se croit peut-être hors d’atteinte, dans les bottes de Napoléon, à Austerlitz. A moins que ce ne soit Waterloo qui l’attende et contrarie son destin, au détour de la prochaine mobilisation des gens de la France Insoumise de Mélenchon, mais pas seulement, de la France entière !

Texte

Il y a dix ans, à pareille époque, une grande partie des Français ne se remettait pas de l’élection de Sarkozy, à la présidence de la République. Le traître au gaullisme social allait casser, comme jamais avant lui, des pans entiers de la protection sociale, qui fait la spécificité du pays dit « des droits de l’homme » et assure sa cohésion ! Chassé comme un malpropre, en 2012, le fou anxiogène, qui est aujourd’hui sous le coup de trois mises en examen, a trouvé, en dépit d’un parcours politique différent, un digne successeur en la personne de Macron. Fils de bonne famille, propre sur lui, profil type du cadre supérieur qui, par définition, sait tout, connaît tout, avant tout et tout le monde, et vous toise du haut de ses connaissances acquises à l’ENA, l’impétueux Macron réunit les critères pour prétendre faire partie du Gotha, adoubé, de surcroît, par les très riches, qui en ont fait leur docile marionnette à profits !

Oui, sorti de l’ENA, avec la connotation négative associée. Ce haut fonctionnaire, ancien inspecteur des finances, aveuglément européiste, a été déformé, comme tous ceux qui l’ont fréquentée, par une école qui formate plus qu’elle ne forme les individus, en imprimant, dans leurs structures mentales spongieuses, des concepts aux antipodes des réalités crues de la vie quotidienne. N’est pas ajusteur, régleur, fraiseur, chaudronnier, câbleur, électricien, maçon, plombier, cantonnier, etc. qui veut ! Tous métiers manuels, tous savoirs indispensables, que Macron semble ignorer royalement ! Sans parler de tous ces autres métiers essentiels à la vie des citoyens : infirmier(e)s, soignants, chauffeurs, enseignants, agriculteurs, etc. Sans oublier l’irremplaçable rôle de solidarité intergénérationnel des retraités, au sein de la cellule familiale. Mais voilà ! Tout çà échappe manifestement à l’entendement du sémillant éphèbe Macron, qui, apparemment, préfère les ronds de jambe en Israël et aux Etats-Unis, qui lui donnent l'illusion d'être important er reconnu mondialement.

Voilà un type qui, parce qu’il a réussi les figures imposées par une détestable pratique institutionnelle, depuis la création des mal nommées « grandes écoles », en en sortant diplômé, se prend pour un aigle. Quelle prétention ! A l’origine, ces écoles n’ont d’autre utilité que de former les futurs serviteurs de la nation, appelés à s’occuper de la gestion administrative et comptable de l’État. Point barre ! Beaucoup, comme Macron, se sont servis de ce tremplin pour faire carrière en politique. Le drame, c’est que ces écoles, en particulier l’ENA, calibrent les privilégiés qui y sont admis (la plupart sont des fils et filles à papa) pour en faire des technocrates, -autrement dit, des créatures déshumanisées-, indifférents à la souffrance de leurs concitoyens.

Macron, le névrotique, sourd et sûr de lui, joue au président

C’est pourquoi, aujourd’hui, malgré une contestation générale de la politique sarkozyste, poussée à son paroxysme, Macron, l’ultra-libéral thatchérien, pur produit de l’énarchie, reste insensible à la souffrance des gens, des petites gens en particulier. Il n’a cure de ce bas peuple à l’endroit duquel il a multiplié les marques de mépris, l’insultant, le traitant de « fainéant », etc. Macron, président des riches, au détriment des autres Français, n’est plus simplement un slogan. C’est une vérité durement ressentie par ceux qui prennent en pleine gueule les conséquences de la politique anti-sociale, pour ne pas dire anti-Français moyen, de ce jeune président inconscient, qui accumule les signes d’une incompétence, que son autoritarisme affiché ne suffit pas à combler. N’est pas De Gaulle qui veut !

Comme pour Sarkozy, il y a chez cet homme, qui semble plus jouer au président de la République, que de l’être réellement dans ses tripes, un côté névrotique, qui relève de la psychiatrie, tant sa surdité aux clameurs hostiles de la rue semble pathologique. Jouet des financiers et des patrons du CAC 40, il séduit encore toute cette frange de la génération numérique, plus habituée au virtuel qu’au réel, laquelle s’imagine peut-être faire pousser des radis, en tapant "cultive tes navets" , la dernière application décervelante de Bfhaine TV ou d'autres chaînes lobotomisatrices du même genre ! 

Il n’est qu’à s’installer dix minutes, dans un hall d’aéroport ou de gare, pour constater ce que sont devenus beaucoup de ces jeunes « virtualisés », fébrilement suspendus à leurs smartphones, totalement « déconnectés » du monde qui les entoure, au point de n’être plus que des automates dangereusement dépolitisés (au sens premier du terme). C'est le vivier du macronisme. Ce sont principalement ceux-là, en plus des riches, de la vieille garde des politiciens en mal d’exister (Collomb, Ferrand, Patriat, etc.) et des politicards LR revanchards (Philippe, Le Maire, Darmanin), qui sont les supporters de Macron.

Macron, le méprisant, n’a pas l’étoffe d’un président de la République

Des jeunes coupés de la réalité, des réalités, qui s’imaginent tous être des Bill Gates ou des Zuckerberg en puissance. Sans oublier la cohorte des petits entrepreneurs, artisans et commerçants, exploitants agricoles, aux indécrottables mentalités de patrons de multinationales, lesquels, pourtant, n’ont vraiment rien à attendre non plus de ce président, très éloigné de leurs préoccupations (chiffre d’affaires, marge, comptabilité, découverts bancaires…).

Méprisant, arrogant, inquiétant et sourd, Macron devrait savoir que l’orgueil précède la chute, dont il est souvent la cause. Une chute inéluctable, qui interviendra d’autant plus vite, désormais, tant il est clair aux yeux de beaucoup que, comme Sarkozy et Hollande, Macron, qui est président pour ses propres intérêts et celui de sa caste de riches, n’a pas l’étoffe d’un chef d'Etat.

Contrairement à Mélenchon, le sage tribun !

 

Verdi

Dimanche 27 mai 2018

 

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