Régionales : front ripoublicain contre Front National

Publié le par lecteur

Régionales : front ripoublicain contre Front National

Des « socialistes » aux « ripoublicains », la droite tremble face au FN, qui s’apprête à secouer le cocotier, quand ce qui reste de la gauche (la vraie) s’accroche à l’illusion de pouvoir résister ! Pourtant, ce qui devrait interpeller ce petit monde de politiciens déconnectés des réalités, c’est l’indifférence, qui se traduira par une abstention massive.

Belle France, que la France d’aujourd’hui, massacrée par dix ans de sarkozysme effréné, qui a porté au pinacle la crétinerie avancée comme règle de vie. Le pays de Voltaire, Rousseau et des éclairés des siècles derniers, patauge dans une lamentable médiocrité, à cause d’une gouvernance totalement décalée des attentes du peuple, qui a inscrit, avec Sarkozy, puis entérinée avec Hollande la régression sociale comme seul programme pérenne. Hugo, Zola, réveillez-vous ! Nous marchons à reculons.

Oh ! les apparences, savamment entretenues par ceux qui y ont intérêt, plaident bien évidemment pour le contraire. Les apparences seulement, car à y regarder de près, tout ou presque, dans cette pseudo démocratie, n’est qu’apparence. Et lorsque l’apparence ne suffit pas à convaincre que nous vivons au Pays de Cocagne, on vous désigne, -pour nous rappeler notre chance inouïe d’être français-, l’enfer qui règne ailleurs, là-bas, chez les autres.

Mince alors, les Français, tous les Français sont des gros chanceux qui l’ignorent ! A l’insu de leur plein gré, les vingt millions de bons bougres qui, chaque jour, tirent le diable par la queue, sont heureux. Imaginez un peu, ils baignent dans la joie et ne le savent pas !

L'exploit : convaincre des votants… déjà convaincus

Heureusement, les échéances électorales arrivent pour le leur rappeler, à ces idiots de Français aigris. Tirés à quatre épingles, l’allure faussement décontractée, le regard droit, et l’indispensable petit rictus aux coins des lèvres, pour l’ostentatoire côté sympa, les candidats battent la campagne.

A les voir, effectivement, -en tout cas les représentants des « institutionnels »-, sortant de leur voiture dernier modèle de chez Peugeot ou Renault, macaron tricolore bien en vue derrière le pare-brise feuilleté, costumés dans un tissu sombre de rigueur, ils arborent le sourire commercial de circonstance.

Reflétant leur bonheur de devoir convaincre les ploucs formatés par les amis communicateurs de TF1 et France2 depuis des années, ils sont pénétrés de leur importance. Mais attention, point trop n’en faut. Quelques formules bien senties suffiront à faire mouche auprès d’une assistance de couards et de poltrons déjà acquise à leur cause : ceux qui votent. Les autres, on s'en fout !

Le verbe est haut, pour affirmer sa détermination, et le tour est joué. Il n’est pas nécessaire d’en faire davantage. « Les Français veulent qu’on leur parle vrai, c’est ce que je fais ce soir, avec vous, chers compatriotes ».

-Ah ! oui, çà c’est vrai çà, aurait dit la mère Denis. Il mérite notre confiance, notre vedette !

Les « droites » affolées, la gauche en lambeaux

De fait, les régionales affolent, comme jamais peut-être, l’ex-umps, à commencer par le Premier ministre Manuel Valls. La gauche se méfiant de lui et de son Macron adulé, le « Bilderberg » laisse d’ores et déjà entendre que le parti de droite, dont il est issu (futur ex-parti socialiste), devra faire front commun avec les ripoublicains de Sarkozy, pour faire barrage au Front National et à sa patronne Marie Le Pen, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

La gauche, la vraie, est pour l’heur en en lambeaux. Ce ne sont pas tant ses dirigeants qui dénotent que les troupes, parfois décourageantes de sectarisme, héritage d’un stalinisme qui a habité et imprime aujourd’hui encore les esprits. Même habillé d’humanisme, le message ne passe pas, ou mal, auprès des classes populaires qui devraient théoriquement emboîter le pas. Le talent de Mélenchon, plus audible, contrebalancera-t-il ce handicap ?

La messe des combines politicardes traditionnelles est dite. Il se pourrait, toutefois, que les manœuvres politiciennes ne suffisent pas, cette fois, à contenir la vague bleue marine. Qui peut être dupe de ces arrangements de dernière minute pour conserver, coûte que coûte, le pouvoir à l’umps ?

Si Marine secoue le cocotier…

Qui, du FN, la droite dure souverainiste, ou des Ripoublicains, le parti d’ultra-droite extrême antisocial, est le plus à craindre pour le citoyen lambda qui rame avec moins de 1000 à 1500 € par mois ? Hollande étant dans les choux, qui fait le plus peur ? Sarkozy ou Le Pen ? Voilà la question !

La mascarade électorale habituelle va grossir, une fois encore, et le plus logiquement, les rangs des abstentionnistes. Car, pour nombre de Français, cocufiés depuis des décennies, il ne reste plus que le silence des urnes pour se faire entendre.

Après coup, les politiciens continueront immuablement à faire la sourde oreille, sauf si, une certaine Marine Le Pen, secoue plus fort que de coutume le cocotier politique...

Verdi

Mercredi 28 octobre 2015

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